La hiérarchie naturelle s’oppose de fait à la hiérarchie de pouvoir. Dans les organisations basées sur les hiérarchies naturelles, il n’y a aucun lien de subordination. La cascade hiérarchique s’efface au profit de hiérarchies de reconnaissance, d’influence et de talent.
Utopiste me dire vous ? Des entreprises fondés sur le mode de l’organisation opale nous prouvent que ce modèle est vertueux.
L’exemple de Buurtzorg est éloquent : cette société néerlandaise gère les soins de proximité avec des infirmières répartis dans tout le pays. Pour 7000 salariés, le siège social emploie….30 personnes. Les services support sont réellement en support des équipes terrain.
Chaque équipe d’infirmières est constituée de maximum 12 professionnels. La hierarchie n’existe plus dans l’entreprise, les infirmières pilotent de manière concertée les plannings, les recrutements, les dossiers complexes.
Les hiérarchies naturelles s’expriment donc : l’infirmière plus expérimentée sur la fin de vie d’un patient va influencer ses collègues sur un protocole d’accompagnement pendant que son collègue, plus à l’aise avec les chiffres, sera référent sur la gestion comptable de l’ensemble. L’équilibre de l’organisation tient à une culture de collaboration et d’autonomie ainsi qu’à des outils et quelques règles cardinales (quand même) permettant de pérenniser le modèle.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les hiérarchies naturelles et plus largement sur l’es organisations Opale, je vous invite et incite à lire l’excellent livre Reinventing Organizations de Frédéric Laloux, cet ouvrage est une merveille.