Critiqué. Remis en cause. Incompris. Voire moqué.

Toute la presse contre soi, l’opinion publique qui ne vous donne aucun crédit. Seule une poignée de proches croient en vous, à votre projet.

Nous sommes en juin 1998 et pas grand monde donne cher de la peau d’Aimé Jacquet. Jugé incompétent pour les uns, manquant de charisme pour les autres, le sélectionneur cristallise les critiques. Et pourtant.

1996.Échec en demi-finale de l’Euro. Jacquet surprend ses joueurs avec un discours du genre : « j’ai compris, j’ai fait des erreurs. Maintenant je sais, suivez moi et faite moi confiance pour la Coupe du Monde ». Ça sent le discours d’un prophète.

L’épopée de 1998 scellera le destin d’une génération, sous la houlette d’Aimé Jacquet. Une épopée faite de soubresauts, de rebondissements, de frayeurs, de bonheurs pour tous les supporters. De choix, de décisions, de discours, de compo d’équipe, de tactiques pour Aimé Jacquet.

Celui qui a été la cible de la presse sportive, des spécialistes en costard sur les plateaux TV, les plumes d’articles ascerbes mène la France au firmament.

Il y a 60 millions de sélectionneurs, il y en a qu’un champion du monde.

Quelle leçon de résilience, de convictions face à l’adversité. Merci Aimé.

Pour ceux qui n’ont pas vu le film 98, je vous invite à revivre ce mois de foot par les acteurs ayant rendu la plus belle des copies du foot français.