L’histoire débute avec la fameuse expression “Il était une fois…. le commerce”.

-9000 ans avant JC

Au Début, ils étaient 3 : Lucy, Crahuc et Rahan.
Lucy était une jeune et pimpante femme qui avait pour passion la cueillette : elle récoltait fraises des bois, cassis et autres friandises des prés. Crahuc était le gérant de Crahuc &fils, une belle entreprise generale du bâtiments qui montait  cabane en bois et autres abris de fortune. Rahan, (on ne le présente plus) était un fabuleux guerrier qui vaquait entre 2 batailles à son plaisir  : la chasse au gibier.

Lucy, voulant acquérir son indépendance, souhaitait faire construire une villa sur les hauteurs de la grotte Esque. Elle demanda à son ami Crahuc de lui construire  un joli pavillon de pierre, de bois et de racines en tout genre. En échange, elle lui offrit un an de cueillette (le Tacotac n’a rien inventé) pour sa consommation personnelle.

Crahuc, volontaire mais en besoin d’énergie pour construire la cabane de Lucy, alla voir Rahan afin que ce dernier lui rapporte cerfs, sangliers et autres chevreuils. Il lui proposa en contrepartie de lui construire plusieurs abris afin que Rahan puisse chasser dans divers endroits. Le TROC était né.

A l’aube de 2011…

Les modèles les plus complexes du commerce sont développés, le commerce mondial est très structuré, les places de marché indexant les fluctuations…des milliards d’échanges entre multinationales, États, entreprises, organisations s’effectuent journalièrement.

Mondialisation et massification des échanges tout azimut se heurtent aujourd’hui à une tendance de consommation revenant sur le devant de la scène : le Customer to Customer.

Les échanges entre consommateurs, débarrassés des contraintes des distributeurs, suscitent depuis quelques temps un regain d’intérêt. La simplification des échanges via le digital (web + mobile) est sans doute un levier non négligeable : Ebay est là pour nous le rappeler. La couche sociale viens s’ajouter à cette tendance et nous voyons naître un consommateur d’un nouveau genre : le Social Customer.

Voyons maintenant quelles formes peuvent prendre ces échanges.

C to C & Socialisation

Vous connaissez les ventes privées rendues célèbre par …. vente-privee.com.

Aujourd’hui, il existe les ventes privées entre amis. Le site vente-amis.com vous propose de créer votre propre vente privée où seulement vos amis ont accès aux produits.

Vous déménagez, vous souhaitez vider votre grenier….. Vente-amis vous permet de faire profiter exclusivement vos amis de vos biens et objets.

Le genre de deals présente plusieurs intérêts pour le vendeur…et l’acquéreur :
récupération de biens plus aisé (viens chercher la commode, on prendra l’apéritif en même temps)
– relation de confiance entre vendeur et acquéreur
– économie de temps : en cas de problème (livraison, produit défectueux), le vendeur et l’acquéreur se connaissent
– économie d’argent : remise en main propre vs. expédition postale

C to C & Géolocalisation

Les technologies de géolocalisation ont suscité nombre d’idées plutôt intéressantes. Le CtoC s’en est bien sûr emparé.

Qui veut la moitié de mon plat de lasagnes ?

Super-Marmite.com est une toute jeune start-up française qui a une promeese simple :

Vous préparez vos repas et vous avez souvent des portions supplémentaires : proposez les autour de vous et gagnez de l’argent grâce à votre cuisine”

Simple, efficace, utile, ludique : chez Super-Marmite, il vous suffit de vous isncrire, proposer votre repas et quelques gourmets ou affamés vous contactent et réservent vos portions.

Réseau social de proximité,Super-Marmite (re)crée du lien dans les quartiers, faubourgs et autres patelins. Que vous connaissiez ou non le cuisinier ou le gourmet, vous pouvez vendre ou commander une portion de pâté maison, langue de boeuf ou autre tiramisu….

Au delà d’un aspect utilitaire pour les 2 parties, le futur succès de ce type d’échanges repose sur 2 notions essentielles :
– développement du lien social
– système consumériste vs.mercantile

Les cuisiniers n’ont pas vocation à faire fortune sur Super-Marmite mais plutôt à faire profiter leur voisinage de leur surplus…et de leur talents.

Bon ok , j’ai bien  mangé la mousse au chocolat de Tata Suzanne, la voisine de 8ème mais maintenant, j’ai mon t-shirt Frère des Ours tout plein de tâches 🙁

Epressing

Le concept est simple : “vous avez du linge à laver et pas de machine : chercher autour de chez vous des particuliers louant la leur”. Epressing propose aux particuliers de louer leur machine à d’autres particuliers.

Sur un principe similaire à Super Marmite, Epressing est une plateforme d’échanges de bons et loyaux services en C to C. La grand mère du quartier peut  aider les jeunes étudiants afin qu’ils ne passent pas leur soirée dans l’unique laverie de la ville.

Que déduire de cette tendance C to C ?

Le consommateur d’aujourd’hui a besoin de sens dans ses achats et sa consommation. De plus en plus méfiant des système mercantiles, le consommateur recherche des systèmes plus égaux, plus moraux.Le Social Customer se reconnait dans ses semblables : amis, connaissance, voisins. Ces nouveaux comportements se rapprochent d’une tendance énoncée par Marian Salzman, présidente de Euro RSCG Worldwide PR dans sa publication “11 trends for 2011“.
Cette tendance est le  “Talk to the hands“= “Se prendre en mains et par la mainsoit le fait de (re)valoriser le travail fait à la main, les activités auparavant méprisées. Cette tendance augure aussi le célèbre “Faites le vous même ” au lieu, de l’acheter.

Et vous, pensez-vous que ces systèmes C to C vont se développer ? Avez-vous d’autres exemples ?